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Michèle Torr -
Romantique féminine |
La maîtresse du lieutenant français Ne savait plus ce qu'elle lisait Et sur les Hauts de Hurlevent Aucun fantôme ne l'attend La princesse de Clèves en mourait De ses amours à l'imparfait Madame Bovary s'en moquait Scarlett O'Hara en pleurait Et moi je suis de ce pays Où les femmes ont le cœur gros comme un fruit Où elles pleurent diva divine des larmes de bonheur Romantique féminine Et moi je suis de ce temps-là Où le chagrin était comme un lilas Où les hommes rêvaient de nous Bien trop sentimentales et eux tellement jaloux Le romantisme au féminin C'était un baiser sur la main Quand George Sand aimait Chopin En prose ou en alexandrin Et moi je suis comme ces pianos Qui pleurent de nostalgie sans dire un mot Moi je suis dans Mayerling la dernière héroïne Romantique féminine Et moi je crois aux cris d'amour Échangés dans un parc au point du jour Moi je suis de ces romans où l'homme de ma vie Est ami et amant Et moi je suis de ce pays Où les femmes ont le cœur gros comme un fruit Où elles pleurent diva divine des larmes de bonheur Romantique féminine |