Léo Ferré - Les albatros |
Mes ailes et mon futal qui traînent dans la rue Si c'est ça l'albatros je vole comme lui Mes ailes et mon chagrin ensemble descendus Vous pouvez me rogner les ailes C'est gratuit Y' a pas qu'des albatros au-dessus des bateaux Y'a pas qu'des albatros au-dessus des salauds Il y'a tous ceux qui regardent traîner les ailes Des albatros Je ne sais pas de blanc comme une hostie de passe Quand je la bois d'un trait devant les cons debout Qui me lapideraient au grand jour de la chasse La chasse à l'albatros qui vit à tes genoux Y'a pas qu'des albatros au-dessus des cités Y'a pas qu'des albatros au-dessus des pavés Il y'a tous ceux qui voudraient bien couper les ailes Aux albatros Et mes ailes maxi peignées par la tempête Dans la rue dans les "night" et les trucs stéréos M'envolent doucement au-dessus de la fête Si tu veux les peigner t'as qu'à grimper là-haut Y'a pas qu'des albatros au-dessus de la terre Y'a pas qu'des albatros du côté de Nanterre Il y'a tous ceux qui voudraient bien que n'aient plus d'ailes Les albatros Là-haut où l'albatros est du blanc d'innocence Cette blancheur têtue dont rêvent les jaloux Qui regardent passer ces oiseaux du silence Ils peuvent me rogner les ailes je m'en fous Y'a pas qu'des albatros au-dessus des cités Y'a pas qu'des albatros au-dessus des pavés Il y'a tous ceux qui voudraient bien ne plus jamais Plus jamais voir voler Les albatros Que leurs ailes de géants n'empêchent plus désormais De marcher... de marcher... de marcher... de marcher... |