ÂÎÉÄÈÒÅ, ×ÒÎÁÛ ÍÀ×ÀÒÜ ÎÁÓ×ÅÍÈÅ Ñ ÀÓÄÈÎ-ÇÀÏÈÑÜÞ

Grammaire 2019 p138
-22- L'EXPRESSION de LA CONSÉQUENCE
-22- L'EXPRESSION de LA CONSÉQUENCE
J'avais oublié les clés au bureau, si bien que je n'ai pas pu rentrer.
Il était si tard que j'ai dû aller dormir à l'hôtel.
Le film contenait des éléments racistes ; c'est pourquoi il a été censuré.
 
LA CONSÉQUENCE peut être introduite par des conjonctions.
■ « Si bien que » n'a pas de nuance particulière ; il peut être renforcé par « tant et si bien que » :
Il ment beaucoup si bien que personne ne croit ce qu'il dit.
Il s'est opposé au gouvernement tant et si bien qu'il a dû démissionner.

• « De sorte que » est une nuance de « si bien que » et introduit une conséquence certaine.
Il conduisait sans permis de sorte qu'il a été condamné à la prison.

■ « Si », « tellement », « tant » + que expriment l'intensité.
• « Si » donne un caractère intensif à l'adjectif et à l'adverbe. Il est aussi employé avec certaines expressions comme avoir faim, soif, peur, envie, etc. :
Elle était si généreuse que tout le monde l'aimait.
Il conduit si vite que personne ne veut monter dans sa voiture.
J'étais si en colère que je suis parti sans dire au revoir.

• « Tant » donne un caractère quantitatif au verbe, « tant de » au nom :
Il pleut tant que les champs sont inondés.
Ils ont fait tant de bruit que les voisins se sont plaints.

• « Tellement » donne un caractère intensif et quantitatif à l'adjectif, à l'adverbe, au verbe, « tellement de » au nom. Il est aussi employé dans certaines expressions comme : avoir soif, froid, chaud, etc. :

Ce chien est tellement agressif qu'il aboie sans arrêt.
Ils habitent tellement loin que nous ne les voyons pas souvent.
On a tellement ri qu'on n'a pas vu qu'il était très tard.
On avait tellement chaud qu'on ne pouvait plus bouger.
J'ai tellement de travail que je ne prendrai pas de vacances.
 
p140
LA CONSÉQUENCE peut être introduite par des mots de liaison.
■ « Alors » et « donc » indiquent un lien logique fort entre la cause et la conséquence ; le résultat est senti comme évident.

• « Alors » s'utilise surtout à l'oral :
Elle était en retard, alors on est partis.
On n'avait pas d'argent, alors on n'a pas pris de vacances.

• « Donc » s'utilise à l'oral et à l'écrit :
Vous avez rendu une feuille blanche à l'examen ; donc vous n'aviez pas appris votre cours.
La philosophie remet en question les idées reçues ; on peut donc dire qu'elle s'oppose aux préjugés.

■ « C'est pourquoi », « c'est pour cela que », « c'est pour ça que », « c'est la raison pour laquelle » indiquent un résultat logique en insistant sur la cause qui a été exprimée.

• « C'est pour cela que » s'utilise à l'oral et à l'écrit :
J'étais malade, c'est pour cela que je ne suis pas venue travailler.
Leurs produits sont de moins en moins exportés. C'est pour cela qu'ils ont de gros problèmes financiers.

• « C'est pour ça que » s'utilise à l'oral seulement :
Il pleuvait, c'est pour ça qu'on est rentrés très vite.

• « C'est pourquoi », « c'est la raison pour laquelle » s'utilisent surtout à l'écrit :
Le prix du pain avait augmenté. C'est pourquoi le peuple se révoltait.
Ce film contenait des éléments racistes ; c'est la raison pour laquelle il a été censuré.

■ « Par conséquent », « en conséquence » sont surtout utilisés dans la langue administrative :
Lundi est un jour férié ; par conséquent/en conséquence notre banque sera fermée du vendredi 17 heures au mardi 9 heures.

■ « Aussi » et « ainsi » introduisent le résultat d'un comportement (= aussi) ou d'une manière d'agir (= ainsi) :
Il s'est opposé au régime, aussi a-t-il été obligé de quitter le pays, [aussi il a été...]
Il s'est enfui à l'étranger ; ainsi a-t-il échappé aux poursuites, [ainsi il a échappé...]

! « Aussi » et « ainsi » sont surtout utilisés à l'écrit et très souvent suivis de l'inversion verbe-sujet.