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YHDEKSÄSKYMMENESKUUDES OPPITUNTI | 96-й урок | QUATRE-VINGT-SEIZIÈME LEÇON | ||
Kettu ja karhu | Лиса и медведь | Le goupil et l'ours | ||
1 | Kesäillan hämärtyessä | Летний вечер (когда) смеркается, | Alors que le soir d'été s'assombrit (le soir d'été s'assombrissant), | |
kettu hiipii ulos luolastaan saalistamaan. |
лиса выскальзывает /наружу/ из пещеры на охоту. |
1 | le goupil sort à pas feutrés de sa grotte pour chasser. |
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2 | Se pysähtyy erään männyn juurelle | Останавливается (у) одной сосны подножья | II s'arrête au pied d'un pin | |
kuullessaan ääntä. | слушая звук (шум). | 2 | en entendant un bruit. | |
3 | Katsoessaan ylös se näkee haukanpesän |
Глядя наверх, "оно" (она, лиса) видит ястреба гнездо |
Regardant en haut (vers le haut), il voit un nid de faucon |
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ja pienen pään pesän reunalla. |
и маленькую голову гнезда на краю. |
3 | et une petite tête au bord du nid. |
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4 | Ketun miettiessä miten saisi haukanpoikasen illalliseksi |
Лиса, думая, как получить ястреба "маленького мальчика" (малыша) на ужин, |
Alors qu'il réfléchit à la façon d'avoir
le poussin pour son dîner, |
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se kuulee jonkun tulevan. | она слышит, что кто-то идёт ("оно слышит кого-то прибывающим"). |
4 | le goupil entend que quelqu'un vient. | |
5 | Metsän kuningas karhu saapuu, | Леса король, медведь прибывает (приходит), | L'ours, roi de la forêt, arrive, | |
nousee puuhun ja syö haukanpoikasen. | поднимается на дерево и есть птенца ястреба. | grimpe à l'arbre et mange le poussin du faucon. | ||
6 | Kettu sanoo: | Лиса говорит: | Le goupil dit : | |
"Karhuherra, minun olisi pitänyt varoittaa Teitä. |
"Медведь господин,
я должна ("моё есть полагать") предупредить Вас. |
"Monsieur l'Ours, j'aurais dû vous prévenir. | ||
Haukka toi äsken poikasilleen myrkkykäärmeen." |
Ястреб принёс только что для "пареньков его" (для птенцов) ядовитую змею." |
5 | Le faucon a apporté tout à l'heure pour ses petits un serpent venimeux." |
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7 | Karhu tuntee heti tulevansa sairaaksi, | Медведь чувствует немедленно
"прибывающий больной" (что больным становится), |
Aussitôt l'ours se sent malade ; | |
se voihkii ja oksentaa lopulta haukanpoikasen. | "оно" стонет и отрыгивает наконец птенца ястреба. | 6 | il gémit et finalement il vomit le jeune faucon. | |
8 | Kettu sieppaa saaliin | Лиса хватает свою добычу, | Le goupil attrape le butin | |
ja juoksee luolaansa karhun jäädessä hämmästyneenä |
и бежит в пещеру, медведь остаётся поражённым |
et court à sa tanière, alors que l'ours stupéfait reste |
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toipumaan "sairaudestaan". | (чтобы восстановиться) оправляясь "от болезни". | 7 | pour se remettre de sa "maladie". | |
NOTES | ||||
1 |
hämärtyessä, 2e infinitif inessif du verbe
hämärtyä, devenir obscur, s'assombrir. Cette forme précédée d'un génitif (kesäillan, le soir d'été, le sujet) est une tournure qui remplace une subordonnée de tems, commençant par kun, quand. Cette tournure s'appelle l'enchâssement temporel. • saalistamaan, illatif du 3e infinitif du verbe saalistaa, chasser. |
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2 |
erään, génitif singulier du pronom indéfini
eräs, un (certain), une (certaine). • kuullessaan, inessif du 2e infinitif du verbe kuulla, entendre, plus suffixe possessif de la 3e personne qui indique le sujet de la subordonnée remplacée. On utilise le suffixe possessif en tant que sujet quand il est le même dans la proposition subordonnée que dans la principale. |
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3 |
katsoessaan, inessif du 2me infinitif du verbe
katsoa, regarder. Ici aussi le suffixe possessif (-an) est utilisé en tant que sujet de la subordonnée remplacée. |
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4 |
miettiessä, inessif du 2me infinitif du verbe
miettiä, réfléchir. Dans cette tournure, on n'a pas besoin de suffixe possessif car le sujet est exprimé (ketun, génitif du mot kettu, goupil). • saisi, 3e personne du singulier du conditionnel présent du verbe saada, recevoir. ■ haukanpotkasen, génitif singulier du mot composé haukanpoikanen, petit du faucon ; poikanen peut aussi signifier "petit garçon". • haukan, génitif de haukka, faucon. • illalliseksi, translatif singulier du mot illallinen, dîner, "pour le dîner". • jonkun, génitif de joku, quelqu'un ; tulevan, génitif du 1er participe du verbe tulla, venir. Ensemble, ces deux mots correspondent à une subordonnée commençant par että, que. |
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5 |
karhuherra, mot composé de karhu, ours,
et herra, seigneur. • olisi pitänyt, 3e personne du singulier du conditionnel passé du verbe pitää, devoir. Remarquez que ce verbe est impersonnel, donc sans sujet grammatical, et que son sujet logique est au génitif, ici minun. • Teitä, partitif singulier du pronom Te, vous. Ici, il s'agit du vouvoiement. Le partitif est utilisé à cause du verbe varoittaa, prévenir, qui régit le partitif pour la personne prévenue. Par contre, pour traduire "prévenir de quelque chose", on utilise l'elatif, ex. varoittaa vaarasta, prévenir d'un danger. • myrkkykäärmeen, génitif singulier du mot composé myrkkykäärme, serpent venimeux, composé des mots myrkky, poison, et käärme, serpent. Notez les radicaux de ce mot : käärmee- et käärmet- comme perhee- et perhet-, famille. |
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6 | tulevansa, génitif du 1er
participe du verbe tulla, utilisé avec le translatif, forme du "devenir". Cette forme équivaut à une subordonnée commençant par että, que. • sairaaksi, translatif singulier de sairas, malade. |
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7 | jäädessä, inessif du 2e infinitif
du verbe jäädä, rester. Associée au génitif karhun, cette forme devient une tournure remplaçant une subordonnée de temps. • hämmästyneenä, essif singulier de hämmästynyt, stupéfait, étonné. Remarquez que le radical vocalique, comme pour tous les mots en -nut / -nyt au nominatif, se termine en -nee-, ex. palaneen talon, génitif de palanut talo, maison brûlée. • toipumaan, illatif du 3e infinitif du verbe toipua, se remettre, se rétablir, guérir. L'illatif est imposé ici par le verbe jäädä, rester. • sairaudestaan, élatif singulier de sairaus, maladie, accompagné du suffixe possessif de la 3e personne du singulier. |
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Käännös | Перевод |
Traduction |
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Käännös | Перевод | Corrigé 1re exercice : traduction | ||
1 | Kesäillan hämärtyessä
voi tapahtua paljon. |
Вечером смеркается когда ("смеркаясь"), может происходить много (всякое может случиться). |
Alors que le soir d'été s'assombrit, il peut arriver beaucoup de choses. |
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2 | Mitä kettu näkee katsoessaan ylös? | Что лиса видит, ища сверху (глядя наверх)? | Que voit le goupil en regardât en haut ? | |
3 | Karhukin saapuu männyn juurelle. | Медведь также приходит к подножью сосны. | L'ours arrive lui aussi au pied ce arbre. | |
4 | Onko sillä poikasensa mukana? |
/Есть ли/ /с ним/ /пареньки его/
/с/? С ним его малыши? |
A-t-il ses petits avec lui ? |
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5 | Ei, se on aivan yksin,
mutta sillä on kova nälkä. |
Нет ("не есть"), он /есть/
совершенно один, но "/с ним/ быть" (у него) сильный голод. |
Non, il est tout seul, mais il a très faim. |
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Puuttuvat sanat | Недостающие слова | Corrigé 2m exercice : mots manquants | ||
1 | Oletteko (usein) sairaana? | Êtes-vous souvent malade ? | ||
2 | (Mikä) kysymys ! (Me emme syö) myrkkykäärmeitä! |
Quelle question ! Nous ne mangeons pas de serpents venimeux! |
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3 | (Kuuletteko) jonkun tulevan? | Entendez-vous quelqu'un venir ? | ||
4 | (Luuletteko, että kettu
ja karhu ovat) vielä ystäviä? |
Croyez-vous que le goupil et l'ours soient encore amis ? | ||
5 | (Minä luulen, että ne eivät ole) koskaan olleetkaan. | Moi, je crois qu'ils ne l'ont même jamais été. |
Notre petite histoire est inspirée par un poème (des années
1850) de Aleksis Kivi (1834-1872), le premier grand écrivain en langue finnoise.
Auteur de poèmes et de pièces de théâtre, il est surtout connu pour son roman
Seitsemän veljestä, Sept frères, qui illustre d'une manière
allégorique le passé du peuple finnois, avec ses difficultés à apprendre à lire
et à écrire, à devenir "civilisé", à vivre dans des villages, à cultiver des
terres au lieu de chasser et pêcher, et à s'entendre avec les autorités. Ce
roman magnifique existe en version française.
Aleksis Kivi, écrivain pauvre et malade, possédait un sens de l'humour
extraordinaire qui rend son œuvre toujours aussi vivante. Ses pièces et
l'adaptation théâtrale de Seitsemän veljestä figurent en permanence au
répertoire des théâtres et de la télévision. Le grand écrivain est mort jeune le
31 décembre 1872, sur ces dernières paroles: "Minä elän" (Je vis),
p220